« Après avoir lancé un concept d’opticien cross canal avec evioo.com, j’ai lancé un nouveau concept : une boutique physique d’optique 100 % digitale qui se décline en pharmacie et centres commerciaux. Concrètement, le client se positionne devant un miroir interactif, capable, grâce à un véritable concentré de technologies breveté (reconnaissance morphologique, stylisme virtuel, réalité augmentée) de lui proposer les lunettes qui lui plaisent vraiment. La 7e boutique L’opticien selon evioo a ouvert en franchise le mois dernier dans la pharmacie de Mailloles à Perpignan ! »
Des responsabilités, un bon salaire... Qu’est-ce qui a poussé Philippe Wargnier à quitter un grand groupe pour se lancer dans la création de start-up ? « J’avais envie de partir d’une feuille blanche. De concrétiser mes idées. Dans un grand groupe, il existe une certaine inertie. C’est difficile de vraiment voir les résultats de ses actions. Dans une start-up, on retrouve une réalité opérationnelle. »
La prise de risque ? « Jamais une aventure n’est gagnée d’avance ! Il faut toujours prévoir le coup d’après. »
« On assiste à une aversion pour le risque de la part des financiers. Ceux-ci préfèrent se tourner vers des entreprises qui ont déjà atteint une taille critique, quitte à payer un ticket d’entrée plus élevé. Or, c’est important d’avoir des financiers qui s’inscrivent dans la durée, qui partagent votre projet et votre vision, plus que votre business plan. Car de toute façon, les business plans ne se réalisent jamais ! »
« Même si on n’est pas sûr de prendre le bon chemin, il faut s’assurer d’avoir pris le meilleur ! Il faut y croire car beaucoup de gens vous expliquent pourquoi votre concept ne marchera jamais ! Il faut savoir aller à l’essentiel, gérer ses priorités.
Néanmoins, je ne suis pas du genre à encourager les jeunes diplômés à créer leur start-up. Une start-up est souvent vouée à l’échec. Ce n’est pas forcément une bonne première expérience. Car ensuite, s’ils doivent s’intégrer dans la « vraie vie » et devenir salariés, ils pourraient avoir plus de difficultés à entrer dans le moule, à respecter une hiérarchie, des horaires...
À l’inverse quand on crée une start-up après une expérience professionnelle, c’est une cure de jouvence ! Même s’il faut être prêt à sortir de sa zone de confort. Car on redémarre de zéro, comme un débutant ! Dans une start-up, vous n’avez ni secrétaire, ni personne pour changer une ampoule ! »
« En tant qu’entrepreneur, j’aime partager mon expérience avec d’autres et m’engager. Je suis l’un des actionnaires de Cowork, qui gère des espaces de coworking à Grenoble et à Voiron en Isère. Ces lieux fédèrent de nombreux travailleurs indépendants et start-uppers. J’ai également participé à la création de la Fédération des entrepreneurs engagés (FEE) qui a pour objectif d’accompagner des entrepreneurs et de favoriser le partage d’expériences entre entrepreneurs sur Grenoble. Une fédération à l’engagement sociétal qui a déjà réuni des pointures... »
Adepte de la randonnée en montagne, j’aime beaucoup marcher. Et j’ai investi dans un VTT à assistance électrique, parfait pour avaler du dénivelé ! Comme j’ai déjà un emploi du temps bien chargé, je pratique le yoga et la méditation régulièrement. On peut les pratiquer quand on veut, le temps que l’on souhaite. C’est souple. Et puis il y a les voyages...
Bio Express :
57 ans, marié, 5 enfants.
Diplômes : Maîtrise d’Economie Appliquée et DEA d’économie à Paris Dauphine
Parcours :
1991 - 94 : Directeur Marketing de Cadbury France
1997 - 99 : Secrétaire général adjoint du groupement Intermarché
1999-2001 : Directeur commercial et marketing de Virgin France
2001-2006 : Directeur général adjoint puis Directeur général de Groupe Go Sport (Go Sport et Courir)
2006-2009 : Président de Spartoo.com
2010 - : Fondateur et P-dg d’Evioo