Dans le contexte de stabilisation des consommations d’eau, après une baisse continue depuis plus de 20 ans, et du début de la concrétisation du Grand Paris de l’eau à l’initiative du SEDIF, avec notamment l’adhésion en 2013 de sept communes du Val d’Oise, celle de Saint-Maur-des-Fossés en 2016, ainsi que la signature du contrat de vente d’eau en gros au Syndicat de la Presqu’ile de Gennevilliers (SEPG), les élus du SEDIF ont souhaité que les marges de manœuvres économiques dégagées bénéficient aux usagers, une fois les surcoûts induits par les nouvelles réglementations financés.
Cette nouvelle baisse du prix de 10 centimes/m3 au bénéfice des usagers domestiques s’ajoute à la baisse de 18% obtenue en 2011 (32 centimes/m3) avec le nouveau contrat de DSP.
Le prix payé par les usagers du SEDIF passera de 1,47 €/m3 (prix au 1er octobre 2016) à 1,37€/m3 au 1er janvier 2017.
Cette baisse de 10 centimes porte en totalité sur la part du prix relevant du délégataire. Elle a été obtenue par les élus du SEDIF, démontrant ainsi la pertinence du choix du mode de gestion en Délégation de Service Public et des modalités du contrat attribué en 2010 à Veolia, qui anticipe et permet des ajustements réguliers au bénéfice des usagers.
Cette baisse concerne la part « eau potable » de la facture, soit un tiers seulement de la facture totale (32%). Cette dernière comprend en effet d’autres coûts qui ne relèvent pas du SEDIF, en particulier pour la collecte et le traitement des eaux usées (assainissement : 44%) et de nombreuses taxes et redevances (pour le compte de l’Agence de l’eau, Voies Navigables de Frances, Seine Grands lacs, et la TVA : 24%).
Comparé avec les autres composantes de la facture, le prix de l’eau (production et distribution de l’eau potable) est quasi-stable depuis 25 ans (+0,6% /an seulement), comparé sur la même période à l’inflation (+1,4% /an), aux taxes et redevances (+4,3% /an), à la collecte et traitement des eaux usées (+5,7% /an).
Au moment où de nombreuses collectivités revoient leurs investissements à la baisse, le Service public de l’eau confirme le choix du volontarisme responsable en baissant le prix de l’eau potable tout en intensifiant la modernisation et l’amélioration des performances de ses installations de production et de distribution, au bénéfice de ses 4,5 millions d’usagers. Il investira ainsi plus d’un milliard d’euros entre 2016 et 2020, pour :
un Plan déployant les technologies de pointe – les membranes notamment – pour anticiper les attentes des consommateurs : vers une eau pure, sans calcaire et sans chlore, au robinet de chaque abonné,
un Plan responsable, protecteur des générations futures, par la gestion durable d’un patrimoine pérennisé et modernisé,
un Plan accompagnant intensément les projets du Grand Paris des transports, dans le respect des calendriers,
un Plan intégrant l’environnement et les économies d’énergie dans ses objectifs et ainsi que sa réalisation.
En complément, mobilisé pour la préservation des ressources en eau, les élus du SEDIF souhaitent encore améliorer le haut niveau le rendement du réseau actuel.
À partir d’un rendement du service du SEDIF (87,5% en 2015) meilleur que celui de bien d’autres services d’eau, et très supérieur au seuil réglementaire (85%), le SEDIF a demandé à son délégataire, Veolia Eau d’Ile-de-France, un plan d’action pour se rapprocher au plus tôt de l’objectif de 90%, et a renforcé les incitations financières contractuelles dans ce but.
Dans le contexte de la loi Brottes, qui interdit les coupures d’eau pour les abonnées domestiques, et que le SEDIF respecte strictement, les élus du SEDIF ont décidé de maintenir totalement le risque relatif aux impayés des factures d’eau potable à la charge de son délégataire, en réaffirmant l’esprit de la délégation de service public « aux risques et périls » de l’opérateur. En parallèle, le Service de l’eau continue de venir en aide à ceux qui connaissent des difficultés pour le paiement de leurs factures d’eau. Avec une enveloppe annuelle de 2 millions d’euros, plus de 30 000 foyers ont déjà bénéficié de ces aides depuis 2011, et ce dispositif est étendu aux difficultés de paiement des factures d’eau à travers les charges locatives depuis 2015.
Créé en 1923, le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France alimente 150 communes de la région parisienne, soit 4,5 millions de consommateurs, ce qui en fait le plus grand service public d’eau en France et l’un des tout premiers en Europe. Il est présidé par André Santini, ancien Ministre, Député-maire d’Issy-les-Moulineaux, Vice-président de la Métropole du Grand Paris.