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Nouveaux produits

Haas Automation : les machines-outils et les voitures F1 évoluent main dans la main

Publication: Octobre 2016

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Le journaliste italien Edoardo Oldrati, spécialiste du secteur de la fabrication et des machines-outils, s’est récemment rendu aux sièges des écuries Haas F1 Team et Stewart-Haas Racing, à Kannapolis, en Caroline du Nord (États-Unis). Dans les deux QG, installés l’un à côté de l’autre dans l’esprit de la méthode Haas, il a découvert une approche rationnelle de l’approvisionnement et du développement des moteurs et des technologies, une farouche détermination à réaliser autant de pièces que possible en interne, et bien sûr, des ateliers bondés de machines-outils CNC Haas qui n’arrêtent jamais.

Les machines qui ont changé la face du sport automobile

À l’ouverture du Championnat du monde 2016 de Formule 1, tous les yeux étaient braqués sur la Haas F1 Team, qui faisait ses grands débuts sur la grille de départ ; une première puisque cela faisait 30 ans que la F1 n’avait pas vu d’écurie américaine sur ses circuits. Ce que beaucoup ignoraient peut-être pas à ce moment-là, surtout côté européen de l’Atlantique, c’est qu’avant d’entrer en F1, le fondateur de Haas Automation Inc., Gene Haas, était déjà l’heureux propriétaire d’une brillante écurie de NASCAR, une discipline spectaculaire très populaire aux États-Unis où s’affrontent des stock-cars, célèbre pour ses courses roue contre roue sur des circuits à virages relevés majoritairement ovales.

L’équipe de NASCAR Stewart-Haas Racing (SHR) et la Haas F1 Team sont toutes deux basées à Kannapolis, dans l’État de Caroline du Nord, une ville qui s’est bâti une solide réputation dans la conception et la construction d’engins de course capables d’atteindre plus de 320 km/h. SHR est l’une des écuries leaders du championnat NASCAR Sprint Cup Series, et compte à actif une longue série de victoires et de pole positions. À l’heure où j’écris ces lignes, c’est d’ailleurs son pilote Kevin Harvick qui est actuellement en tête de la saison, son coéquipier, Kurt Busch, se hissant quant à lui à la 8e place. Si Harvick remporte le championnat, ce sera sa seconde victoire en championnat pour l’écurie, après celle de 2014.

Mais qu’un propriétaire d’écurie passe du NASCAR à la F1, c’était du jamais-vu. On ne peut en vouloir à ceux qui ont trouvé le projet bien trop ambitieux au moment où il a été annoncé. Toutes les disciplines de course automobile sont tristement célèbres pour leur caractère impitoyable, la palme revenant à cette discipline dite reine qu’est la F1. Mais les débuts impressionnants de l’écurie américaine au Grand Prix inaugural de la saison, à Melbourne en Australie, ont fait taire beaucoup de sceptiques. Le pilote français de la Haas F1 Team, Romain Grosjean, a en effet terminé sixième, engrangeant des points dès sa première sortie ! Pour bien comprendre cet exploit, rappelons que la dernière fois où une nouvelle écurie de Formule 1 a remporté des points lors de sa première course remonte à 2002.

Et la Haas F1 Team continue de se distinguer. Pourtant, « nous ne sommes que des débutants, » avertit Gunther Steiner, le directeur de l’écurie, à savoir l’homme chargé de l’énorme responsabilité de concrétiser la vision de Gene Haas. « C’est un championnat très exigeant du point de vue technologique. De ce fait, il n’est pas simple d’atteindre le même niveau que les autres équipes qui concourent depuis des années. »

Pour relever le défi, la Haas F1 Team a appliqué une stratégie similaire à celle utilisée par Gene Haas et qui a fait ses preuves dans l’univers du NASCAR : établir des relations solides avec des partenaires technologiques de pointe et acheter les pièces essentielles, comme l’autorise la réglementation régissant la F1. Ainsi, le groupe propulseur et la boîte de vitesses de la voiture Haas VF-16 sont fournis par Ferrari, tandis que le châssis monocoque en fibre de carbone a été réalisé par la Haas F1 Team en collaboration avec Dallara, une autre société italienne de renom. La Haas F1 Team fabrique également une grande partie de ses propres pièces, lesquelles sont usinées en interne.

« Dans notre atelier, nous construisons l’équipement et les pièces des pistes de course pour nos essais en soufflerie, » explique M. Steiner. « À l’avenir, nous voulons toutefois accroître le nombre de composants que nous réalisons nous-mêmes, et pourquoi pas fournir Ferrari ! »

Un but qui ne manque pas d’ambition, surtout lorsque l’on voit la complexité de certains des éléments qui composent les voitures de Formule 1. « En termes de production, nous disposons déjà d’un excellent parc de machines-outils, mais nous devons accroître les compétences des techniciens et des opérateurs afin de développer le savoir-faire nécessaire, » poursuit M. Steiner. « Et cela prend du temps. »

« Nous ne cessons d’apprendre, » ajoute Brad Harris, le directeur des opérations CNC de la Haas F1 Team. « Développer des cycles de travail efficaces pour la réalisation des pièces de la soufflerie s’est révélé être un défi majeur, surtout dans la mesure où nous sommes confrontés aux départements de production des autres écuries, qui opèrent déjà aux plus hauts niveaux. »

De l’avis de Brad Harris, la principale difficulté réside dans l’identification du bon procédé pour la fabrication de ces pièces : « Nous cherchons notamment à réduire le nombre de réglages requis, afin d’améliorer notre efficacité de production. Ensuite, nous pourrons nous atteler aux composants plus complexes et perfectionnés constituant véritablement les voitures de course. »

Et alors que la Haas F1 Team est encore en train de se construire, boostée par des débuts prometteurs, l’écurie de NASCAR, quant à elle, a acquis un solide statut de référence. L’atelier NASCAR, basé à Kannapolis, regorge de centres d’usinage à broche verticale et de tours CNC Haas, dont des VF-6TR avec tables rotatives sur tourillons, des fraiseuses Mini Mill, des VF-2 et des VF-4 avec diviseurs HRT210..

« Par rapport à d’autres championnats de course automobile, le NASCAR exige la gestion d’un nombre beaucoup plus conséquent de voitures, » explique le contremaître de l’atelier Stewart-Haas Racing, Todd Frazier. « Nous avons 16 voitures par pilote, y compris des modèles spécifiques pour certaines courses, comme Daytona, et de nouvelles évolutions plus performantes. Pour nos quatre pilotes, cela représente donc 64 voitures par saison. »

Les voitures font l’objet d’un développement continu et très rapide. De ce fait, la production se caractérise par un flux constant de petits lots. La technologie de production joue un rôle fondamental dans le processus d’évolution.

« Je suis convaincu que les machines-outils et les voitures évoluent main dans la main : pour construire des voitures plus « évoluées », nous avons besoin de machines plus performantes, » poursuit M. Frazier. « Nous devons notamment mettre en œuvre les idées des designers dans un délai toujours plus court et à cet effet, les machines-outils Haas s’avèrent très précieuses, de par leur polyvalence, leur simplicité et leur fiabilité. »

Hendrick Motorsports est l’un des principaux fournisseurs de l’écurie. Basé à moins de 10 km au sud de SHR, Hendrick est une véritable institution dans l’univers NASCAR, possédant 30 ans d’expérience et totalisant un nombre incalculable de victoires. Au fil du développement de SHR, la collaboration s’est muée en un solide partenariat technique, où Hendrick Motorsports amène le châssis et le moteur qui équipent les voitures SHR.

Mais la collaboration avec Hendrick n’est pas à sens unique. Dans l’atelier de Hendrick Motorsports, des rangées entières de centres d’usinage CNC Haas créent des composants de voitures de NASCAR, à raison de huit heures par jour. « La première machine Haas est arrivée en 1996, » confie Jim Wall, responsable du développement des pièces moteur chez Hendrick Motorsports. « Aujourd’hui, nous en comptons 47 ! »

Hendrick dispose de deux ateliers majeurs : la construction de moteurs et la production de voitures. « Au départ, nous étions davantage axés sur les moteurs. Et puis, nous avons commencé à recevoir de nombreuses demandes pour d’autres composants. Nous avons donc réparti équitablement le travail entre la construction de moteurs et la production de véhicules, » explique M. Wall.

Pour donner une idée de la charge de travail, environ 900 moteurs de course finis quitteront l’usine de production de Hendrick rien que cette année. Tous sont usinés en interne à partir de pièces forgées, et sont destinés à équiper les propres voitures de l’écurie, mais aussi les voitures d’autres concurrents NASCAR.

Chose incroyable, les ateliers Hendrick ne fonctionnent qu’avec une seule équipe de jour : « Pour y parvenir, nous devons exécuter de nombreux processus ne requérant aucune supervision la nuit, » poursuit M. Wall. « La fiabilité garantie par les machines Haas est donc fondamentale pour nous. En outre, ces machines sont conviviales et très polyvalentes ; des caractéristiques qui nous permettent de traiter un large éventail de pièces. Et côté assistance, Haas est un partenaire très fiable, d’une remarquable réactivité, d’où des pièces détachées disponibles immédiatement. »

Tant que Gene Haas aura des vues sur un championnat, où qu’il soit, nul doute que l’engagement de Haas Automation envers la course automobile demeurera une partie vitale de la stratégie commerciale de la société. L’histoire de cette dernière, et notamment son implication dans les sports automobiles, est unique et constitue une source d’inspiration pour des centaines de milliers de clients et d’utilisateurs de ses machines-outils. Aujourd’hui, grâce à la portée mondiale de la F1, des millions de jeunes comprendront peut-être mieux l’inexorable lien entre les technologies de fabrication et ce sport automobile qu’ils suivent tous les week-ends de la saison. Parmi eux se trouveront peut-être de futurs propriétaires d’écuries de F1 ou des propriétaires en devenir d’ateliers d’usinage qui n’oublieront jamais le nom Haas.

http://www.haascnc.com/

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